Il fait jour cette nuit

Il fait jour cette nuit

Lentement il s’étire, le jour qui s’endort
Se brisent mes mains glacées en milliers de pétales sur ton portrait

-Caresse-

Les nuits étaient sombres avant toi, avant l’or
De tes cheveux dans le désordre du lit
Maintenant c’est le soleil qui m’aveugle
Iris fané par le silence de ton être qui s’oubli

Sais-tu que ton visage immobile est celui d’un ange,
Les respirations à la mesure de mes secondes
De cette peau à mes lèvres qui démangent,
Bercent mon coeur des pensées qui l’inondent

Je ne crois que mes yeux, et les tiens clos à tous mes choix suspendus
À la porte de ton coeur dévêtu, laisse-moi te couvrir tremblante de mes aveux

Tu m’as promis les saisons, pour voir fleurir les merveilles de notre monde
Mais que fera l’hiver à notre éternel bourgeon,
Apogée de la nature, voilà quand il est né

Et le temps n’est plus depuis que tu es,
Là à regarder tes rêves par la fenêtre
Dessinant nos demain bousculés de peut-être
Tu n’as pourtant rien à envier au ciel

Voilà soudain l’heure sacrée, la reine en manteau bleu,
Déjà minuit qui sonne

Elle me nourrit de tes amours secrets, avant le lever du jour, de tes fièvres fantômes

Par l’arôme dans ta bouche, celui des mots de cendres,
J’ai attendu que tu t’endormes,
Pour parfumer mon coeur suppliant de se fendre

La nuit est à nous, douce geôle,
Tu dors comme un roi,
Je pleure le déluge de ce que je te vole,
C’est dans l’obscurité que je te vois.

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Autrice : Elisa