Il m’arrive de me perdre dans ma tête

Il m’arrive de me perdre dans ma tête.
J’sais jamais trop où j’vais…
On m’a souvent rappelé que je n’avais pas le sens de l’orientation.
Je fais un peu trop confiance aux gens, moi, tu sais,
Alors je les ai cru.
J’ai arrêté de marcher.
(C’était plus sûr.)
Mais quand je m’arrête, l’équipe d’athlé qui s’entraine dans mon cerveau prend le relais.
Sauf que…tu d’vrais voir ! Là-bas personne ne gagne de médaille, non.
C’est plutôt comme si une météorite tombait au milieu de l’entraînement,
Et que tout le monde perdait l’objectif de vue.
Au diable l’ordre, la discipline, plus rien n’a de sens.
Iels courent à reculons, se percutent, tournent, tombent.
Les gens vont si vite, se frappent si fort, ça ne s’arrête jamais,
A croire qu’il y a des JO à préparer…
Parfois je les supplie de s’arrêter,
« Il faut que j’respire…vous aussi…s’il vous plait. »


En vérité, j’aime même pas trop le sport, moi.
J’sais pas comment j’en suis arrivée là,
Je t’avais prévenu.
J’ai pas dû regarder le bon panneau, j’sais pas lire une carte.
Les boussoles me font peur, elles sont trop belles pour être fonctionnelles.
On nous répète de ne pas écouter les autres,
Mais alors même qu’ils ne savaient rien, ils savaient tout.
Dehors ou dedans, j’sais pas bien comment trouver mon chemin.

Tiphaine D.
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