Le matin où j’ai accepté de vivre 🥇

Le matin où j’ai accepté de vivre
Sous mes yeux
Maman est tombée du bateau
Pourtant je l’y avais portée
Bordée
Mais elle a roulé par dessus bord :
Affamée d’abysses - précipices
Je la regarde.
Elle enfonce contre son crâne - crevasse
Ses paumes qui l’accablent
Et hurle d’un même temps « Au secours je coule ! »
Je la regarde.
Elle nous supplie de l’aimer à sa place
Et pense d’un même temps « Je vaux moins que les monstres marins »
Alors que je le jure papa, regarde.
J’avais placé mon coeur : proue du bateau
Mon souffle la grand-voile
Et mon coeur à la barre
Maman ne, peut, pas, regarder.
Elle ne voit pas le jour autour d’elle
Vampire des abysses se condamne
Paupières closes
Céphalopodes survit en aspirant mon souffle et
Ma Lumière
Alors je m’assoie
Humble je pleure
Jamais je ne pourrai sauver ma mère.
-
Louve K., primée au Grand Concours de Poésie 2024 
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1 commentaire

Très puissant. Je ne sais pas pourquoi, mais j’adore l’atmosphère “abyssale” de ce poème. Enorme bravo à Louve ❤

Lune

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