Adorexie

Adorexie

Je me souviens de cette balade à la plage
À cette époque où joie et appétit avaient pris le large.
Adolescente, si je l'avais pu
J'aurais disparu.

Il fallait monter une si petite dune
Et c'était si dur pour moi qui m'effaçais, poids-plume.
Le regard vide, la tête qui tourne, un peu dans la Lune
Et la sensation que mes jambes se faisaient enclumes...

Si peu d'énergie que je peinais à résister au vent
Je voyais ma famille rire et marcher un peu plus loin devant.
Je crois que j'aurais voulu à ce moment-là
Que le vent m'emporte et que plus jamais on ne me revoit.

Tu sais, j'avais le coeur aussi vide que l'estomac
Mais on est venu me chercher : ils sont revenus sur leurs pas
Et avec le temps et mon regard plus mûr
J'en suis tellement reconnaissante, même si c'est dur

D'admettre que oui, j'ai traversé tout ça
Que j'ai failli partir tellement de fois
Je ne sais plus comment j'ai retrouvé goût à la vie
Mais ce qui est sûr c'est que sans cela, je ne serais pas parmi vous aujourd'hui.

Si je peux dire à celle.ux qui traversent cet enfer d'y croire,
Remercier ceux qui nous aident de ne jamais perdre espoir,
Alors ce poème a peut-être une raison d'être
Parce que je vous promets que la vie est bien trop belle pour disparaître.

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Autrice : Lucille Avoine - Les Mots Timides

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