J’ai le béguin, comme une plume avec le papier
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J’ai le béguin, comme une plume avec le papier,
J’y reviens, comme ma main qui vient me pincer.
On s’était dit : « On s’aime tant que c’est sain. »
Et depuis, je me suis perdu dans les affres du destin.
L’amour est un vieux moustique, il vient nous piquer.
J’ai oublié mon nom dans l’écriture du tien,
Je me suis tatoué dans la rétine l’image de ton parfum.
De poésie en poésie, j’oublie nos cœurs arrachés
À la lueur de ce qui nous effraie tous, notre santé.
L’amour est un grand tout, constitué de rien.
Je t’ai appelé « La fille sur le banc » ou « vent sauvage »
En pensant assécher le plus grand des orages.
Ouvrir les vannes de ces globes oculaires vannés,
Voilà un beau paysage bercé par l’humidité.
L’amour est une pluie qui retourne dans les nuages.
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Auteur : Antoine @kurushimipen