La moquette feutrée

I
La moquette feutrée t'as immédiatement
fascinée tu marchais nu-pieds sur les coussins
orange bleu violet marron
dénouement des rêves et songes
attraper l'air
du matin pareil aux
lauriers flétris de
l'aube
attrapant la cafetière tu répétais sans cesse
Pourquoi l'air de cette plaine nue me rappelle ton nom ?

II
Fraîcheur des poivrons l'après-repas est passé
nous avons bu et étalé
nos peurs sur cette toile
étendue à même la terre
Les oranges ont mûries, la brise sifflait
nous étions jeudi
malgré le temps passant au dessus
de nos têtes
comme le brouillard que tu capturais en cette soirée.

III
Elle vînt te chercher
qui donc ?
la floraison des jours
jaunis
décidant d'aller nous offrir
des oeillets
tu partis me tirant
la main au plus
ensoleillé des bois
tu partis
ton périple commença par
les lavandes le lilas les acacias

Mais
illusions, ô chères illusions
le miel glisse sur ton regard
éphémères voluptés
le ciel noirci
il faut parfois savoir reconnaître
les météores des trous noirs
tu as fleuri là où le silence déploie ses ailes.

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Autrice : Paloma

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