La fraicheur du matin monte du sol obscur

La fraicheur du matin monte du sol obscur.
Les faibles rayons gris d'un soleil essoufflé
Rampent, éclairant chichement le lierre sur le mur.
La vigne vierge étale mollement
Ses feuilles sur les pierres du petit monument.
Des parfums de rivière, d'herbes humides et de sang
Séché s'exhalent entre les feuilles des arbres décharnés.
Le gravier des allées, grisâtre mais brillant,
Déborde quelques fois sur les parcelles sèches.
Au détour d'un cyprès un tas et une bêche
Plantée devant un trou rectangulaire
Qui n'attend plus que le baptême d'une poignée de terre.
Des fleurs dans leur pots attendent de mourir.
L'eau ne leur manque plus ni même le sourire
D'une vieille femme en noir qui venait tous les jours
Faire crisser le gravier, s'asseoir et parfois
Pleurer en parlant, en pensant à son ancien amour.
Des oiseaux piaillent, d'autre sifflent du toit
De la petite resserre du gardien du cimetière.
Et les statues attendent pour l'éternité
Dans le calmes repos des gentils trépassés.

Gaël C.
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1 commentaire

J’aime l’ensemble et ce bô départ et développement.

Jean Christophe Cros

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