La pierre de ma maison

La pierre de ma maison
Me sert de carapace
Elle me protège du vent
Et abrite mes espoirs
Les lieux que l’on habite
Ne sont pas que des murs
Quand le silence se fait
A la fin de la nuit
Ou en pleine journée
On peut entendre leurs habitants
Chuchoter doucement
Les planchers anciens qui craquent sous les pas
Les portes usées d’avoir été ouvertes
Les fenêtres gonflées par le vent des tempêtes
Murmurent tels des Hommes
Présents depuis longtemps
Vieillis par les années
Des témoins silencieux
Que les siècles ont polis
La pierre de ma maison
N’abrite pas que moi
Souris fantômes et araignées
Sont ici bien chez eux
Ces murs anciens sont les leurs
Ils me font de la place
Observant tranquillement
les repas solitaires
les insomnies puissantes
les soirées arrosées
les matins amoureux

Juliette M.